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Publié : 14 septembre 2010
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Raid Vercors Drôme Août 2010

Raid Vercors Drôme Août 2010

SAMEDI 14 AOUT :

Il est 6H30, le départ est donné, un retardataire Dominique Perret qui a raté l’heure, il arrive vite fait sur un vieux vélo, que Benoit range dans son garage ; et hop, nous voilà en route direction le Vercors. La circulation est fluide, malgré un jour de départ annoncé orange.
Nous arrivons au gîte « de la Glisse » à VILLARD de LANS et nous pique-niquons devant le bâtiment - sous un abri bus. Il fait frisquet, le ciel est brumeux, et même il pleut. Casse-croûte précipité. A peine 14 h, Benoît et Boris repartent garer la voiture devant le gîte des Coudoulets et récupérer Brigitte et Gérard Regrigny sous la brume eux aussi.
Pendant ce temps, Didier, Marie, Philippe, Dominique, Anne, font un petit tour en vélo, histoire de reconnaître le terrain. Des fléchages manquent pour faire une boucle correcte, mais malgré tout ceci nous a valu quelques petits raidillons et une bonne descente, et en bonus la pluie. (comme au mois de juin)
La fin d’après-midi se poursuit autour d’un pot près de la cheminée, en attendant nos conducteurs. Il est 19H00, ils ne vont sans doute plus tarder.......On essaie de les joindre, mais les portables ne passent pas. La patronne du gîte nous annonce qu’ils ont appelé sur son téléphone fixe, ils ne seront là qu’à 21H30, tant il y a de bouchons.
Nous commençons le repas : succulentes aumônière poires/fromages accompagnées d’une petite salade, puis la spécialité de la région : les ravioles accompagnées de cuisses de canette sauce forestière et une part de tarte à l’abricot.
Nos conducteurs arrivent enfin, fatigués et affamés. La gérante propose une grôle : café avec eau de vie aromatisé à l’écorce d’orange servi dans un récipient en bois comportant plusieurs trous pour chaque invité qui doit boire à la rasade. Jean-Marie se laisse tenter. Quelques curieux goûtent ce breuvage particulier. Et puis, nous allons nous reposer pour attaquer les choses sérieuses le lendemain.

REFUGE DE LA GLISSE tél. 04 76 95 57 97
www.refugedelaglisse.free.fr

DIMANCHE 15 AOUT :

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Au lever 11° : La brume ; les nuages menacent. Nous commençons par quelques raidillons dans Bois Barbu ; Boris, qui a attaqué un peut fort, voit quelques étoiles, mais il récupère. Nous atteignons une route forestière qui monte doucement et gagnons la plaine d’Herbouilly, pittoresque et fleurie. Le temps se maintient.
Après un passage pierreux, nous arrivons au refuge de « Roybon », un peu de goudron, puis une descente délicate, pierreuse nous attend, elle se termine par une piste bien raide. Nous voici à Tourtre. Jean-Marie a contacté le propriétaire du camping à la ferme qui avait prêté une grange en juin pour qu’il fasse de même. Nous sommes à peine installés à l’abri que le déluge ne nous épargne pas. Petite sieste dans le foin pour certains, la vaisselle pour d’autres, nous sommes requinqués pour repartir. En traversant tout trempés le village « La Chapelle

en Vercors », nous découvrons notre duo d’assistance attablé au bistrot devant un petit génépy.
Nous empruntons une petite route goudronnée, serpentant dans les alpages. Les choses sérieuses reprennent. Voici un chemin « debisquaillé » dixit Didier. Le terrain est sablonneux, nous progressons en slalomant entre les pierres, relançant dans les rigoles.
Encore quelques montées dans un terrain pierreux et assez aride. Un chemin plus roulant, puis goudronné nous conduit au gîte « des Carlines » à VASSIEUX. Pas besoin de faire tourner le lave linge, nous mettons vêtements, gants et chaussures à sécher. Il fait moins froid qu’en juin, nous n’aurons pas de feu dans la cheminée. Au menu : salade, ravioles aux épinards, fromage blanc au coulis de fruits rouges et clafoutis à l’abricot.

43,5 km - 1 200 m de dénivelé positif
GITE DES CARLINES à VASSIEUX-en-VERCORS tél. 04 75 48 28 56

www.gitelescarlines.fr

 

LUNDI 16 AOUT :

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Ce matin 8°, le temps n’est pas très engageant, brume et crachin au programme. .
Nous partons sur une route goudronnée sympathique pour une bonne mise en jambes. Bientôt, nous nous réchauffons dans une montée assez technique et jouons à cache-cache avec les nuages au sommet du col pour découvrir la vallée de la Drôme à nos pieds.
Chacun appréhendera à sa manière une descente rocailleuse et par conséquent très technique, ainsi qu’un passage difficile : en vtt ou à pied.
Nous quittons le Vercors pluvieux et froid pour arriver dans la Drôme, douceur et soleil nous attendent.
Nous traversons Die, petite ville pittoresque. Encore quelques coups de pédale sur une route goudronnée, puis un sentier en bord de la Drôme pour arriver au pique-nique à Sainte-Croix.

Le campement est installé tout au bord des vignes en espalier de la « Clairiette de Die ».
Après le melon au jambon cru, le taboulé, charlotte aux amandes de Mado.
L’après-midi, départ en remontant le vignobles, quelques petits vallons, encore quelques descentes en pente plus douce, puis au détour d’un virage, nous apercevons SAILLANS dans le fond de vallon.
Une petite visite de SAILLANS, à pied cette fois. Nous flânons dans les petites rues étroites avant le dîner. Au menu riz, blanquette de dinde et tarte.

62 km - 1 407 m de dénivelé positif

GITE DE LA ROCHE à SAILLANS
tél. 04 75 21 53 53 ou 06 87 12 56 15
www.gitedelaroche.monsite.wanadoo.fr

 

MARDI 17 AOUT :

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Nous sommes prêts cette fois avec le soleil. 17°. Nous empruntons une route goudronnée qui serpente, montant progressivement, l’échauffement de la journée. Une petite halte dans la montée sous la montagne des Trois Becs pour arriver au village de Chastel Arnaud. 10 h le Col de la Chaudière 1 047 m. Soudain, plus de goudron, le pierrier qui monte plus sérieusement. Une petite descente, nous arrivons à la petite chapelle de la Rochefourchat, un petit tour au cimetière du village fantôme (1 habitant). Encore une descente qui démarre dans les champs, cette fois, mais pour ne pas perdre le rythme, un bon raidillon.
Nous descendons sur Saint-Nazaire-le Désert, petit bourg animé et fleuri, quelques virages montant sur une route goudronnée pour arriver enfin au pique-nique à 12H30 dans un champ prêté par un agriculteur. Le soleil chauffe...32°.
La reprise va être dure, on commence par une bonne montée, quelques raidillons où il faut relancer la machineLa crevaison de Philippe, nous laisse un peu de répit, puis reprise par une légère descente technique. Un petit bout de route goudronnée, avant de redescendre sur La Motte Charancon, par un chemin rocailleux technique. Un dernier effort (200m), pour arriver à la ferme rustique où nous attend Francine, la maîtresse de maison et vedette du site.
A la place des chevaux, nous garons les vélos (sans ration d’avoine) à l’écurie.
Génèreuse, Francine nous offre des boissons fraîches, après cette bonne journée, puis à l’apéro, nous dégustons des préparations maison : vin de noix, cassis, pêche : de véritables produits bio
Comme invités : Caroline, la fille de Benoit et Mado en camping au plan d’eau de La Motte, avec Coline et Corentin qui visitent la mare aux canards, dindons, oies, les chevaux en pâturage, le dortoir au-dessus du poulailler.
Au menu, le soir, c’est du copieux. Francine a peur qu’il manque. Nous consommons des préparations maison, fromage de tête, tomates farcies, pintades cuites et arrosées à point au four, suivies d’un beau plateau de fromages surtout des chèvres, agrémentés de confitures locales. Francine donnera une leçon d’agronomie à Gérard qui ne connaissait pas le terme « les vaches allaitantes » ; elle a donc expliqué que les petits veaux « sous la mère » buvaient le lait de leur maman ; celui-ci n’était pas collecté. La soirée est bien sympathique.

52km - 2 050 m de dénivelé positif
GITE FERME DE SAINT ANTOINE
tél. 04 75 27 21 30

 

MERCREDI 18 AOUT :

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Ce matin, réveil à la trompette par Francine (elle concurrence le sifflet de Mado). Le prospectus publicitaire annonce une petite journée qui doit nous reposer.
Un bon petit déjeuner nous attend, le café servi à l’ancienne dans une grosse casserole.
Nous démarrons par une forte montée, sous le soleil cette fois, qui commence à chauffer fort, direction l’altiport. 14°. Près de deux heures d’effort, nous atteignons le Pas de Pousterle, altitude 1146m, avec une vue sur le super panorama de la vallée que nous venons de quitter.et le gîte. Encore quelques coups de pédale, mais moins durs cette fois, et puis nous redescendons, et voici le master de l’assistance garé au bord d’un ruisseau. Mais pour mériter le casse-croûte, reste à visiter la cascade de Pissarote.
Nous longeons à main droite un petit ruisseau qu’il nous faut traverser à gué ; dans une végétation luxuriante, la cascade est amoindrie, elle manque d’eau mais c’est très joli.
Deuxième crevaison de Philippe. Pour le retour au camion, nous empruntons une trace dans les feuillus, à main gauche cette fois.
Comme d’habitude, la table est préparée avec soin. Nous ne traînerons pas trop car on craint l’orage. Prudemment, nous enfourchons nos machines. 
Et là encore, direction le ruisseau qu’il faut enjamber sur deux rondins de bois à pratiquer prudemment, avec beaucoup d’équilibre au risque de tomber dans les épineux et de verser à l’eau. Le portage est obligatoire une bonne partie de la forte montée, pas sympa pour la digestion. Un col de plus au palmarès : le Collet du Charupia 1 070 m.
Nous reprenons notre souffle au niveau d’un grand chemin qui s’annonce un peu plus cool et en profitons pour reposer nos mollets sur la route goudronnée jusqu’au col de Rossas, le dernier de la journée. Un peu de descente sur la route, on voit la pancarte de l’auberge, il suffit de se laisser aller tout droit. Mais non, on remonte par un chemin caillouteux pour terminer enfin par une superbe descente agréable dans la forêt, avant d’arriver à Valdrome.
Des petites chambrettes pour tout le monde, ça va faire du bien. Au dîner, après la salade à volonté, délicieuses ravioles bien riches et gratinées à souhait, et une crème dessert.

38 km - 1 217 m de dénivelé positif
AUBERGE L’OUSTAOU à VALDROME
tél. 04 75 21 48 80

http://www.valdrome.net/

 

JEUDI 19 AOUT :

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Ciel bleu ,15°. Démarrage par une belle petite route goudronnée, en montée douce, mais longue, longue, elle n’en finit pas. Puis un chemin caillouteux, cette fois plus raide, accrochons-nous il faut aller au bout, coûte que coûte, une petite pause au Col de Bruis
1 264 m et c’est reparti. Une petite descente caillouteuse, mais pas trop méchante. Sur le goudron vers Montmorin. Encore le col des Tourettes sur le bitume, le village de Ribeyret,
quelques coups de pédales après c’est le col de Roure et 12h50 repas au col de Serre-la-Motte sous les pins.
La pause est courte, car l’étape de l’après-midi s’annonce longue et dure. Le début se présente calme mais pas pour longtemps ; On attaque la côte de « la mort qui tue » in-ter-mi-na-ble-..... Heureusement, une petite descente dans un pierrier - mais qui sautille pas mal, on reprend un chemin plus roulant, puis on s’enfile dans un petit single qui serpente entre les mélèzes. Quelques coups de pédale sur une route goudronnée, une bifurcation sur la gauche et voilà à nouveau un deuxième fort raidillon « la mort qui achève » suivi d’une descente très technique qui nous conduit, attention, cette fois, à l’hôtel !! « Les Céans à la Begüe.
Le Grand luxe : la piscine découverte et le jacuzzi nous attendent, de quoi se décontracter les muscles et se refaire une petite forme pour le lendemain qui s’annonce plus cool.......
Quelques bières après, la salle à manger nous tend les bras. En entrée soupe à l’ananas/carottes - ou pâté - et la traditionnelle énorme assiette de pâtes avant le plat du jour : rôti de veau aux champignons avec épinards, gratin dauphinois et dessert à la chantilly.

58,90 km - 2 018 dénivelé positif
HOTEL LE CEANS à LES BEGUES tél.04 92 66 24 22
www.le-ceans.fr

VENDREDI 20 AOUT :

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Pluie incessante toute la nuit - 14° le matin de ce dernier jour. Ce n’est pas très engageant,
Mais il faut bien continuer. On enfile les vestes de pluie et en traversant Orpierre, admirons le site d’escalade et la montage de Charouille.
Nous continuons sur une petite route goudronnée, et puis une route caillouteuse qui monte régulièrement, longtemps. La pluie redouble, mais nous persévérons, pas d’autre choix.
Un petit single avec quelques bons raidillons où il faut relancer, encore un autre single plus raide avec quelques racines glissantes et nous atteignons le col Saint Jean. Certains en profitent pour faire quelques réparations : Bruno son dérailleur arrière et Philippe sa troisième crevaison.
On prend une descente sur un chemin blanc. Nous arrivons au village de Ballons. Brigitte l’ingénieuse a plaidé notre cause auprès de Monsieur le Maire, qui gentiment propose la salle de bibliothèque pour nous abriter. Quel plaisir de déjeuner à l’abri, sur une table bien mise. Ca ravigote.
Néanmoins, après le café, et malgré le crachin, il faut y aller. Nous nous engageons dans un chemin caillouteux, puis dans une petite descente avec de méchantes racines. La pluie s’est arrêtée. On aboutit sur la route des Gorges de la Meouge, écrin magnifique pour la rivière d’un bleu transparent, qui attire de nombreux touristes. Les garçons jettent un coup d’œil sur les demoiselles en maillot de bain près du pont Romain, Anne et Marie se rafraîchiront les jambes mais après les nombreuses douches du jour, tout le monde est dubitatif pour un bain complet. Allez, on enfourche nos montures mais le passage se rétrécit, au bord du vide.
Il faudra mettre pied à terre de temps en temps, souvent pour certains. Puis le sentier s’élargit et nous mène à une route goudronnée qui traverse le joli village d’Antonaves.
Quelques kilomètres de route encore, et encore ; le gîte est en hauteur. Il va falloir monter une fois de plus, quelques efforts au courage ....et nous y sommes ; OUF !!! Voilà, nous voici arrivés, contents de cette bonne semaine.
Nous fêtons la fin du raid autour d’un pétillant de mirabelle - et oui c’est du chauvinisme-
apporté Philippe, tandis que Gérard, ravi d’avoir réalisé une aventure très forte en vtt,
offre un petit souvenir provençal aux dames et un paquet de fraises Haribo aux garçons.

61 km - 1 288m de dénivelé positif
GITE LES COUDOULETS à LA SILVE DE MISON tél.04 92 62 25 22
www.lescoudoulets.com

 

Total 315,40 km pour un dénivelé positif de 9 180 m.

Un grand merci à Benoit pour ce fabuleux périple, à Didier pour ses encouragements dans les passages délicats et surtout à Brigitte et Jean-Marie pour nous avoir concoctés de savoureux pique-niques. Sans assistance, pas de raid.
Et bravo à tous les participants pour leur courage et leur bonne humeur qui a permis de vivre ensemble un beau rêve à travers ce voyage.

Reportage d’Anne et annotations de Mado.